White Dwarf 143 (mars 2006)

Publié le par Dorktaku

Je sais, ça fait un bout de temps qu’il est sorti. Je sais, le mois dernier, j’ai dit que white dwarf ne valait pas ce que l’on peut trouver sur le net. Mais j’ai aussi dit que j’étais un fanboy de merde, et que la série « le choix des armes » me donnait espoir, aussi je continue à acheter le nanno bianco chaque mois !

 Alors, que trouve-t-on ce mois-ci dans notre magazine grand luxe ? Et bien, quelques trucs bien sympatoches, à vrai dire ! Je ne m’étendrai pas ici sur les nouveautés warhammer 40K, et encore moins sur celles du sénieurdézano, dont je me bats les testicules avec une clé à molette, et me concentrerai sur l’essentiel de ce qui m’intéresse : la partie battle.

 On commence par une espèce d’edito un peu maladroit de la part de notre ami Alessio Cavatore, visiblement plus à l’aise à la table de jeu qu’avec un clavier entre les mains. Le concepteur de jeu nous explique, en substance (si j’ai bien compris) et dans une prose approximative, qu’entre jouer pour le fluff ou pour la gagne, « il n’y a pas de bon ou de mauvais choix ». Partant d’une photo où l’on voit un tueur nain en position de charger une vouivre orque, avec l’alternative de la charge suicide (« fluff ») ou de la sécurité (avec volée de pruneaux nains à la phase de tirs), ce bon Alessio nous assène une bien belle morale : n’imposez pas votre style de jeu à votre adversaire, adaptez-vous et surtout amusez-vous. Un beau message humaniste. Et deux feuillets pour dire 7 mots : « chacun s’amuse comme il l’entend ». Montaigne n’aurait pas fait mieux… Si, en fait.

 Tournons la page, et l’on se retrouve devant un article intéressant, signé Jervis Johnson, mister specialiste games himself, qui nous annonce une réforme d’envergure pour tous les tournoyeurs : désormais, fini les listes d’armées « officielles », « demi-officielles », « demandant l’accord de l’adversaire » : la V7 nous promet une clarification : ne seront considérés comme pleinement officiels que le livre de règle et les livres d’armée ; pour le reste, ce n’est que du « non-officiel », qui sera laissé à la discrétion des organisateurs de tournois. Une réforme qui a le mérite de clarifier le fouillis que devenait l’énorme amas de listes proposées ; comme je vois difficilement les organisateurs refuser par exemple les listes tempête du chaos, je doute qu’il y ait quelque conséquence négative que ce soit. Du tout bon, donc.

"Les nabots, c'est tabou, on en viendra tous à bout!" (photo prise au Monde du Jeu 2005)
Les 10 pages suivantes (oui, 10…) sont consacrées… attention… surprise… aux nains. Ahah, vous ne vous y attendiez pas hein, c’est pas comme si ces satanés barbus squattaient les pages depuis trois bons mois déjà ! Bon, j’avoue, j’ai tendance à m’énerver un peu dès que le syndrome « année du chaos » revient (pour ceux qui n’auraient pas connu cela, la dernière refonte de l’armée du chaos a été un véritable calvaire pour tous les lecteurs du dwarf non-joueurs des puissances de la ruine…).

Bref, des nains, oui, mais quoi précisément ? Et bien un article fort sympathique nous présentant pas moins de 4 seigneurs nains connus, avec leur profil, leurs règles spéciales, le tout accompagné d’un peu de background. Kazador, Kragg, Alrik, Burlok… Les plus nostalgiques seront mêmes contents de réentendre parler de Drong le Roc et de la reine Helgar (dont la figurine répondait à cette question existentielle des fluffistes : non, les naines ne portent pas de barbe, ou alors elles se rasent !), personnages de la boîte de campagne V5 « La rancune de Drong ».

On a ensuite droit à un bien curieux rapport de bataille, entre des nains et des gobos : superbe armée de gobs (je passe sur celle des nains, gavin thorpe n’étant pas connu pour ses talents picturaux, et encore moins pour ses choix de couleurs judicieux, à moins que les mineurs anglais ne s’habillent tout en jaune, ce dont je doute), magnifiques décors (l’intérieur d’une forteresse naine), mais une présentation pour le moins étrange : au lieu de sacrifier à la tradition de la narration au tour par tour, le magazine préfère faire de courts commentaires des points forts de la bataille sur différentes photos. Le point positif : beaucoup de photos, et ça c’est super. Point négatif : on s’y retrouve difficilement, et dans un rapport de bataille, on aimerait un peu de contenu rédactionnel, le but étant quand même d’expliquer un peu la stratégie de chaque joueur.

 Après ça, c’est du tout bon : d’abord, la suite de la série d’articles « le choix des armes », avec les premiers achats ne nos frenchies. Ce type d’article est extrêmement stimulant pour les joueurs, donne à voir la constitution de très belles armées, avec des thèmes forts et des conversions intéressantes, et prouvent que l’on a pas besoin de dépenser une fortune d’un coup pour jouer. Du tout bon ! Les quatre armées sont très bien : mentions spéciales aux hauts elfes des sables pour leur thème fantastique et leur compo pour le moins fluff (2x10 archers, 20 gardes maritimes ! Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu ça…), et aux trois autres pour leur superbe peinture (et au joueur nain pour ses intertitres rigolos et (nain)pertinents). Bravo aussi pour le tuto « comment réaliser un katana pour ogre », particulièrement bien expliqué. Vivement la suite… A la fin, on a droit à un petit scenario d’escarmouche et un mini rapport de bataille, qui donne l’occasion de voir les très jolis loups de Nicolas Patey.

 Pour la bonne bouche, présentation d’une très belle armée nécrarque, sur deux double pages : le joueur présente lui-même ses différentes troupes, des nuées d’esprit très… éthérées au magnifique dragon zombie, pour le moins imposant. Bon, on se serait bien passé des conseils « tactiques » de la fin de l’article, pour avoir plus de photos, mais ne pinaillons pas…

 Une ch’tite double page de présentation du Games Day, où l’on apprend que les invités de l’année sont Aly Morrison et Gavin Thorpe, plus une surprise, et que le jury du Golden Demon sera composé de David De Abreu, Gil Charpenet et Jérémie Bonamant, dont on a une interview d’une double page avec les photos de quelques unes de ses plus belles œuvres.

 Enfin, pour bien finir, deux double pages de mentions honorables du Golden Demon, avec quelques réalisations sublimes, comme d’habitude.

 En résumé, un numéro fort correct, avec un peu de bonne lecture et beaucoup de belles photos… Un bon millésime, qui valait bien les 6,40 euros que j’ai investi…

Publié dans Divers & insolites

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